Cancer du côlon

C'est le second cancer chez la femme (après le cancer du sein) et le troisième chez l'homme (après le cancer du poumon et celui de la prostate). Les cancers coliques ont une fréquence élevée en France : chaque jour, 100 personnes apprennent qu'elles ont un cancer colorectal. Plus exactement, on découvre 33 000 nouveaux cas par an, et 16 000 personnes en meurent.

1. Causes et facteurs de risque :

L'âge : rares avant cinquante ans, les cancers colorectaux deviennent assez fréquents vers 65 ans.

L'hérédité ou des mutations : le risque d'avoir un cancer colorectal est plus élevé si un proche a (eu) un cancer colorectal. Le risque est d'autant plus fort qu'il y a plus de gens atteints dans la famille, que ce(s) cas sont proche(s) (père, mère, frère, sœur). On a identifié des familles à très haut risque, où les membres ont une mutation spécifique qui les prédispose à ce cancer. Ces familles ne représentent cependant que 5% des cancers colorectaux.

Les maladies inflammatoires chroniques intestinales (MICI), notamment la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse : après une vingtaine d'années, le risque d'avoir un cancer est d'environ un sur trois si tout le côlon est atteint.

Le mode de vie joue aussi un rôle important. En effet, nous ne pouvons changer notre âge ou notre hérédité mais nous pouvons cesser de fumer, boire moins d'alcool, manger moins de charcuterie et plus de légumes, et faire plus de sport.

2. Symptômes

Un cancer colorectal ne manifeste pas forcément de signes. C'est pourquoi, après cinquante ans, on recommande des tests de détection.

Il peut se manifester par :
Du sang dans les selles.
Une constipation continue d'apparition récente. Parfois, une obstruction complète ou une diarrhée persistante.
Une douleur abdominale répétitive.

Les symptômes sont souvent moins spécifiques avec, par exemple :
Une anémie qui entraîne une fatigue persistante et un teint de plus en plus pâle (due aux hémorragies intestinales). Elle survient typiquement à cause d'une carence en fer.
Un amaigrissement inexpliqué.
Tardivement, les métastases hépatiques peuvent générer un foie anormalement gros lors de la palpation.

3. Dépistage

Entre 50 et 74 ans, vous êtes invité par courrier, tous les deux ans, à consulter votre médecin traitant afin qu'il vous remette un test de dépistage (examen de selles). Ce courrier vous est envoyé par la structure en charge des dépistages dans votre département. Vous pouvez aussi obtenir un kit de dépistage chez votre médecin traitant sans attendre votre lettre d'invitation, à l'occasion d'une consultation. Votre médecin vous posera les questions qui lui permettront de déterminer votre niveau de risque et vous orientera vers la modalité de dépistage adaptée à votre situation.
Le test de dépistage est remboursé intégralement par la sécurité sociale.

4. Examens complémentaires

La coloscopie est l'examen de référence : une sonde (long flexible enrobé de plastique) est insérée par l'anus puis glissée peu à peu dans l'intestin, le plus souvent sous anesthésie générale. Il permet d'observer et de faire des prélèvements. Si un polype est découvert, il est enlevé entièrement et sera analysé au laboratoire.

5. Traitement

Quand le cancer est détecté à un stade précoce, les chances de guérison sont plus élevés. Si le cancer est découvert tardivement, les chances de guérison sont beaucoup plus faible. Le premier traitement est la chirurgie, qui permet d'enlever la tumeur et les ganglions environnants (curage ganglionnaire). Les cancers très superficiels sont parfois totalement réséqués par voie endoscopique, sans chirurgie complémentaire nécessaire. On y associe des traitements adjuvants : la chimiothérapie, si le curage contient des métastases ganglionnaires ou s'il existe des métastases hépatiques ou pulmonaires. La radiothérapie si l’exérèse chirurgicale n'a pu être totale. Pour l’ensemble des cancers colorectaux, tous stades confondus, le taux de survie après 5 ans est de 57 %. Cela signifie qu’un peu plus de la moitié des personnes malades sont encore en vie 5 ans après le diagnostic. Mais ce taux est très variable selon le stade du cancer au moment du diagnostic.

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